En 2023, plus de 10 000 ETF étaient cotés dans le monde, couvrant un éventail allant de l’or à l’intelligence artificielle. Malgré leur succès, certains ETF ont été liquidés ou fusionnés, parfois sans avertissement clair pour leurs détenteurs. La réglementation européenne impose désormais une transparence accrue sur les frais et la composition, mais la liquidité réelle de certains produits reste difficile à évaluer.
Des produits ultra-sectoriels affichent des performances spectaculaires, tout en exposant à des risques méconnus. La diversification promise par ces instruments dépend fortement des indices choisis, de la structure de réplication et de la solidité de l’émetteur.
Les ETF : comprendre leur fonctionnement et leur popularité croissante
Les ETF ont clairement conquis leur place sur les marchés. Ces fonds indiciels cotés répliquent la trajectoire d’un indice de référence, MSCI World, S&P 500, Stoxx Europe, pour ne citer que les plus connus. Leur principe est simple et puissant : permettre à chacun d’accéder d’un seul coup à des centaines d’actions ou d’actifs, avec un ticket d’entrée abordable. Institutionnels et épargnants particuliers se retrouvent sur ce terrain : les ETF UCITS deviennent des alliés pour diversifier ses investissements sans se ruiner en frais. La gestion passive s’impose, portée par des mastodontes comme iShares (BlackRock), Amundi, Vanguard ou BNP Paribas.
Ce qui fait le charme des ETF, c’est aussi leur liquidité et leur transparence. Un ETF MSCI World ou un iShares Core affiche en temps réel la composition du portefeuille, ainsi que le code ISIN, là où beaucoup de fonds traditionnels restent opaques. L’éligibilité au PEA et à l’assurance vie ouvre la porte aux marchés mondiaux, tout en restant dans le cadre fiscal français. Les ETF thématiques, qu’ils ciblent la technologie ou l’ESG, captent les tendances émergentes et attirent l’attention sur de nouveaux secteurs, allant de Microsoft à Nvidia, de la cybersécurité à la mobilité verte.
Trois atouts majeurs expliquent ce succès :
- Réduction des frais de gestion par rapport aux fonds classiques
- Éligibilité PEA ou assurance vie pour optimiser la fiscalité
- Accès à des marchés variés : Europe, Nasdaq, Chine
L’achat d’un ETF s’effectue en quelques clics sur un CTO, la réplication des indices est limpide, la liquidité sur Euronext Paris ou Francfort rassure. Pour viser juste, il s’agit de privilégier la robustesse de l’indice sous-jacent, de surveiller les frais et de vérifier l’éligibilité PEA pour les résidents français. Le dynamisme du secteur parle de lui-même : en 2023, les flux vers les ETF européens ont franchi la barre des 140 milliards d’euros.
Investir en toute sécurité : quels risques réels pour les ETF aujourd’hui ?
Le succès des ETF ne doit pas faire oublier la question du risque. La promesse d’un placement sans faille n’existe pas : même les fonds labellisés UCITS ETF et exposés à de grands indices comme le MSCI World UCITS évoluent au rythme de la volatilité des marchés. Un S&P UCITS ETF ou un Nasdaq UCITS ETF collera à la performance de son indice, sans offrir de protection contre les baisses. Lorsque les marchés vacillent, l’ETF suit le mouvement. Il n’existe aucune certitude sur la performance future, quelles que soient les moyennes passées.
L’encadrement réglementaire européen (UCITS) offre des garde-fous : gestion rigoureuse, contrôle des risques de contrepartie, séparation claire des actifs. Les épargnants détenteurs d’iShares Core MSCI ou de BNP Paribas Easy profitent ainsi d’un environnement sécurisé. Pour autant, le DICI ou le DIC renseigne sur la notation de risque, de 1 à 7. Un ETF monde figure souvent à 4 ou 5, tandis qu’un ETF sur les marchés émergents grimpe à 6.
Les principaux risques à prendre en compte sont présentés dans cette liste :
- Risque de marché : variations parfois violentes, corrélation directe avec l’indice.
- Risque de liquidité : très faible sur les grands ETF, mais vigilance sur les segments de niche.
- Risque de suivi : possibilité d’écart (tracking error) entre l’ETF et l’indice qu’il réplique.
L’intervention de l’AMF et de la SEC vient renforcer la surveillance. Pourtant, aucune astuce ne protège totalement : chaque stratégie doit être pensée en fonction de la tolérance au risque et de l’horizon de placement. Les informations détaillées, facilement accessibles sur chaque page produit, permettent d’ajuster ses choix selon son profil.
Quels ETF privilégier en 2025 ? Conseils pratiques pour faire les bons choix
Les investisseurs qui cherchent à anticiper 2025 s’interrogent déjà sur les meilleurs ETF à intégrer à leur portefeuille. Miser sur la diversification reste la première règle : associer des ETF mondiaux comme le MSCI World, afin de bénéficier de la progression des grandes entreprises internationales, et compléter par des expositions plus spécifiques, telles que les marchés émergents ou l’Europe.
Les ETF thématiques n’ont jamais autant séduit : intelligence artificielle, cybersécurité, énergies renouvelables, mobilité verte, luxe, eau ou biodiversité, tous ces univers profitent de dynamiques profondes. Pourtant, un secteur en vogue ne garantit rien : la cohérence avec votre stratégie prime sur la simple tendance.
Avant de franchir le pas, il est utile de s’attarder sur plusieurs critères, dont voici les plus déterminants :
- Les frais de gestion : une différence de 0,2 % finit par peser, surtout sur les ETF accumulés ou ETF USD accumulés.
- Le label UCITS, qui représente un gage de sécurité réglementaire, particulièrement intéressant en assurance vie ou sur un CTO.
- L’éligibilité PEA, avantageuse pour les épargnants français.
La taille sous gestion, la liquidité et la régularité de la performance de l’indice sous-jacent doivent également guider la sélection. S’appuyer sur des émetteurs solides, iShares, Amundi, BNP Paribas Easy, Vanguard, réduit le risque de mauvaise surprise. L’équilibre des pondérations, la prise en compte du profil de risque et de la durée visée sont autant de paramètres à ajuster pour que la stratégie colle à vos objectifs financiers. Une allocation réfléchie, bâtie sur des ETF transparents et faciles à négocier, permet d’éviter bien des pièges.
Demain, la vague des ETF continuera de bousculer les codes de l’investissement. Reste à chacun de choisir sa planche, sans perdre de vue les courants sous-jacents.
